L’arrivé du chiot
Ça y est !
Vous avez choisi votre chiot et vous allez bientôt l’accueillir !
Il faut que vous ayez conscience que tous ses repères vont changer : nouvel environnement, nouveaux individus. Aussi, en plus d’avoir prévu quelques jours de vacances pour faciliter son intégration au sein de votre famille, voici quelques conseils pour lui assurer une adaptation optimale.
Un environnement équilibrant
Votre chiot a besoin de repères pour se sentir sécurisé. Un cadre de vie est donc indispensable à son bien-être et vous devez définir au préalable les pièces auxquelles vous lui laisserez accès.
À son arrivée, laissez-le explorer tranquillement. Vous aurez préalablement placé son panier et ses gamelles dans des coins calmes de votre logement où il ne sera pas sollicité. Jusqu’à ses 6 mois, proposez-lui dans l’idéal 3 repas par jour et une gamelle d’eau fraiche toujours disponible et renouvelée matin et soir. Laissez-lui quelques jouets à disposition pour qu’il puisse s’occuper aussi en autonomie : des jouets en caoutchouc ou en tissu, des supports de mastication adaptés aux chiots qu’il pourra utiliser à sa guise. Laissez-le se reposer si nécessaire et ingurgiter toute cette nouveauté auquel il est confronté. Proposez-lui ensuite une sortie pour ses besoins puis s’il est assez en forme et détendu, vous pouvez lui proposer une brève séance de jeu pour commencer à développer de la complicité.
Les premières nuits peuvent s’avérer délicates car, jusqu’à son arrivée chez vous, il était avec sa fratrie pour s’endormir. Il aura donc besoin d’un temps d’adaptation. S’il est très anxieux, placez son panier dans votre chambre, puis au fil de son évolution, vous le redirigerez progressivement vers son emplacement dans la pièce de vie pour conserver un certain détachement. Vous pouvez placer une bouillotte sous une couverture dans son couchage pour lui rappeler la chaleur de ses frères et soeurs.
S’il pleure c’est qu’il est inquiet, mal à l’aise, perdu. Prenez le temps de le sécuriser, de l’apaiser tout en lui montrant que vous êtes vous très calme et détendu.
En journée, s’il recherche votre attention alors que vous êtes occupé, proposez-lui un de ses supports masticatoire pour qu’il puisse aussi apprendre à s’occuper sans vous. Si cela l’aide au début, placez son panier près de vous, que vous soyez à votre bureau, à la cuisine, etc. La proximité pourra déjà l’apaiser et vous lui accorderez plus tard du contact social ou une balade. Le détachement est un processus qui se doit d’être progressif mais qui sera essentiel pour la capacité de votre chien à gérer la solitude plus tard.
Les premiers apprentissages
Votre jeune chien a tout à apprendre : qu’avez-vous à lui apprendre dès maintenant ?
La propreté
Aller faire ses besoins à l’extérieur n’est pas un comportement naturel pour votre chien : vous devez donc lui apprendre. Le chien ne fait naturellement pas ses besoins là où il mange et dort c’est pourquoi le reste de votre logement risque d’être souillé si vous ne l’éduquez pas. Pour cet apprentissage, vous prendrez alors soin de le sortir toutes les 2-3h et au mieux après chaque repas, réveils et phases de jeux ou d’excitation. Accompagnez-le dehors et félicitez-le chaleureusement quand il a terminé. S’il fait dans la maison devant vous, restez neutre et tenter de l’accompagner dehors pour qu’il termine.
S’il a fait à l’intérieur, évitez de nettoyer devant lui et utiliser plutôt du vinaigre blanc pour nettoyer, car la javel s’assimile à une odeur d’urine.
La solitude
C’est un apprentissage qui doit se faire par étapes et de manière progressive. Apprenez d’abord à votre chiot à être seul en votre présence en l’isolant dans une partie de la maison via une barrière bébé ou un parc à chiot par exemple. Avant chaque moment de solitude, veillez à l’avoir détendu (besoins, jeu ou balade + retour au calme) Laissez-lui aussi quelques jouets d’occupations comme un distributeur de nourriture contenant une partie de son repas. Plus il évoluera positivement, plus vous allongerez la durée des séparations, puis vous pourrez travailler sur vos vrais départs de la maison.
Les auto-contrôles
La gestion émotionnelle de votre chien dépend en partie des premiers apprentissages qu’il a fait à l’élevage avant son adoption. S’il n’a pas eu des conditions de sevrage optimales, il faudra alors l’aider à compléter l’apprentissage des auto-contrôles. L’inhibition de la morsure en fait notamment partie et même si l’exploration buccale est une phase normale du développement de votre chiot, apprenez-lui les bons comportements en redirigeant ses mordillements vers ce qu’il a le droit de prendre en gueule (ses jouets et supports masticatoires). Autrement, stoppez momentanément l’interaction avec lui s’il vous mordille pendant une caresse ou un jeu.
Vous avez donc quelques clés pour favoriser la bonne intégration de votre chiot dans votre vie, ce dernier pourra alors plus facilement évoluer sereinement à vos côtés.
Comportementaliste canin & félin
06 75 45 65 01