Les aboiements intempestifs quelles solutions ?
Dans un premier temps, il me semble essentiel de rappeler que l’aboiement fait partie du répertoire comportemental de votre chien, pour ainsi dire c’est un comportement naturel. Certaines races sont d’ailleurs plus loquaces que d’autres comme le jack russel, le berger allemand, le husky, etc. C’est un moyen de communiquer avec ses congénères et avec l’humain.
L’aboiement peut permettre au chien :
• d’exprimer ou d’extérioriser une émotion : joie, peur, excitation, frustration, colère, etc.
• « d’appeler » un individu congénère ou humain.
• de demander quelque chose : qu’on lui ouvre la porte pour rentrer ou sortir, pour obtenir un jouet bloqué sous un meuble, pour obtenir votre attention si vous êtes occupés. Tout en sachant que ces comportements seront renforcés et accentués si vous y répondez favorablement.
• de vous alerter et/ou de « défendre son territoire ».
Lorsque ses aboiements deviennent excessifs pour vous, il convient de se poser la question ‘Pourquoi ce comportement a t-il lieu V’. En effet, les aboiements intempestifs peuvent indiquer un manque d’équilibre chez votre chien : une difficulté à gérer ses émotions, des peurs, un stress/une anxiété, de l’ennui profond.
D’abord définissez le contexte dans lequel celui-ci se déclenche :
• quand il entend un bruit ?
• quand il aperçoit du passage auprès de votre clôture ?
• quand un individu humain ou animal approche dans sa direction ?
• quand il croise des joggers, vélos, véhicules ?
• quand il joue ?
• quand vous êtes occupés è autre chose ?
• quand vous l’empêchez d’accéder è un endroit, un objet, à votre contact ?
• Etc.
En fonction des déclencheurs précis, les méthodes de résolution vont alors différer.
Et même s’il n’est pas possible de faire cesser totalement les aboiements. Il est possible de diminuer leur fréquence et leur intensité.
Ennui
Dans de nombreux cas, les aboiements intempestifs sont liés à un manque d’activité, de stimulations et donc les vocalises vont devenir un substitut d’activité :
typiquement, votre chien aboie sur tout ce qu’il aperçoit autour de son jardin parce qu’il n’a rien de mieux à faire et /ou parce qu’il n’est pas
assez dépensé/stimulé et se complaît être en sur-vigilance sur son territoire.
Dans ce cas, la solution se trouve d’abord dans le fait d’offrir davantage d’activité à son chien :
• de l’activité locomotrice avec des promenades quotidiennes d’un minimum de 30 minutes dans des environnements variés, du sport, de l’agility, etc.
• des interactions sociales
régulières avec des congénères équilibrés.
• de l’activité mentale/intellectuelle avec des jouets d’intelligence/ d’occupation ou en lui proposant des exercices d’obéissance, des apprentissages de tours, de la discrimination d’objet, etc.
• de l’activité exploratoire
et olfactive en lui offrant des promenades en toute liberté ou en lui proposant des activités de cache-cache, de pistage.
• de l’activité masticatoire avec des supports adaptés comme du bois de cerf, un os de jambon, une oreille de cochon séchée.
Si vous cumulez ces activités, en orientant celles-ci sur ce qui plaît le plus à votre chien et vous, vous permettrez à votre chien d’être suffisamment stimulé, détendu, cela favorisera une meilleure gestion émotionnelle, une meilleure autonomie, atténuera les comportements d’hyper vigilance et la réactivité.
Si c’est en lien avec un manque d’autonomie et qu’il recherche votre attention, le travail sera accès sur la gestion de votre relation, de vos réponses à ce comportement et sur l’augmentation de son niveau d’activité (seul et avec vous).
Emotions
Si les aboiements de votre chien ont une origine purement émotionnelle, il sera alors bon de vous faire accompagner par un professionnel pour travailler spécifiquement sur la gestion des émotions, qu’il s’agisse par exemple d’excitation intense à votre arrivée, ou dans le cadre du jeu, ou de frustration de ne pas avoir votre attention, ou de ne pas pouvoir obtenir ce qu’il attend.
En cas de peurs, de stress, un travail de désensibilisation sera nécessaire. S’il s’agit d’une phobie sociale, il faudra compléter le travail avec des séances de sociabilisation.
Le silence
Enfin, il sera possible de cumuler tous ces conseils à l’apprentissage de la cessation des aboiements, pour demander le silence. Il existe des manières positives d’apprendre l’arrêt des aboiements (ce qui n’empêche pas qu’ils se déclenchent). La patience, la cohérence, le calme et la répétition seront de rigueur pour permettre à votre chien de s’apaiser.
Alors si votre chien est jeune et que le comportement de vocalises est déjà très exacerbé, n’attendez pas pour vous faire aider.
Comportementaliste canin & félin
06 75 45 65 01