CONFIANCE ET LÂCHER PRISE
Les clés d’un relation plus respectueuse à l’animal
La surprotection/le maternage pourrait développer la dépendance, le manque d’autonomie.
Notre animal a aussi des besoins, des instincts, ses propres émotions qu’il doit gérer. C’est un individu à part entière, sensible. qui a besoin d’être compris et respecté. tout comme chacun de nous.
Alors, si l’on souhaite embellir notre relation et notre quotidien avec notre animal pour nous épanouir à travers une belle complicité. un certain travail de lâcher prise de notre part est souvent nécessaire pour le laisser « être un chien/ être un chat ».
Il est étonnant de voir à quel point le comportement de nos animaux peut révéler notre propre comportement. Sans aller jusqu’à nous culpabiliser des « petits travers » de notre animal, certaines de ses réponses comportementales sont fortement en lien avec notre attitude.
En effet, nos animaux sont devenus de vrais membres de la famille et c’est au sein du quotidien dans nos foyers qu’ils nous analysent, tentent de nous comprendre, de se faire comprendre… et parfois avec bien plus de facilité à nous décoder et nous manipuler. que nous vis à vis d’eux.
Ils perçoivent nos émotions. tentent de s’adapter au contexte de vie qu’on leur propose et subissent parfois le poids de nombre de nos exigences. Notre égo nous mène parfois à les dénaturer et il y a toujours des conséquences à cela …
Voici quelques exemples de difficultés relationnelles que j’ai pu observer en consultation un chat qui harcèle une de ses congénères étant lui-même sur-sollicité par sa propriétaire devenue invasive pour lui.
un jeune chien qui a peur de tout, notamment parce que sa propriétaire craint fortement qu’il lui arrive malheur et donc le prive indirectement de familiarisation et de sociabilisation.
une petite chatte qui fait des marquages urinaires en dehors de la litière car le vieux chat peut sortir dehors mais pas elle, ses propriétaires souhaitant la protéger d’un éventuel accident.
un petit chien de chasse qui ne revient pas au rappel parce que, par peur qu’il fugue. on le prive d’une réelle liberté.
un chien qui n’est pas du tout attentif à sa propriétaire en extérieur sachant que cette dernière cherche son attention par la répression. L’environnement est alors pour lui bien plus stimulant.
Comprenons que pour cohabiter plus sereinement avec votre animal, le travail de thérapie comportementale démarre par le développement d’une relation plus saine avec ce dernier.Nos animaux ont tellement à nous apprendre. Nos chiens, par exemple, selon leur sensibilité répondent souvent en miroir à nos émotions si nous sommes hésitants, ils risquent d’être perdus ou de faire leurs propres choix. Si nous sommes nerveux, ils le seront probablement.
A l’inverse, si nous sommes confiants, calmes. à l’écoute de leurs signaux corporels, patients et cohérents… Nous aurons fournis tous les éléments à ces derniers pour qu’ils se sentent guidés et nous permettent leur évolution. dans la limite de leurs capacités intellectuelles, émotionnelles, physiques etc…
Cohabiter avec un animal, c’est alors mettre en pratique notre capacité à communiquer et interagir avec lui avec bienveillance. C’est aussi entretenir une relation de confiance, où l’on respecte ses besoins, notamment en terme de liberté/de libre arbitre… En effet, le sur-contrôle de ses comportements ne générerait que frustration et stress et cela entacherait notre relation.
Enfin, si nous souhaitons apprendre quelque chose à notre animal, il sera bien plus efficace d’utiliser des méthodes de renforcement positif pour lui apprendre à coopérer avec nous. Pour cela, notre enthousiasme, notre énergie, notre douceur, notre confiance envers lui et envers nous feront toute la différence dans l’attention qu’il nous portera.
On me demande souvent « pourquoi coopère-t-il si facilement avec vous et pas avec moi ? »